Plus tôt cette semaine, je suis allé visiter le village de poterie de Tokoname. C’est un très bel endroit qu’il m’a été possible de découvrir en regardant, récemment, le film Nakitai Watashi wa Neko o Kaburu (2020). C’était très plaisant de marcher à travers les endroits présentés dans ce super film et de découvrir comment la poterie a façonné le paysage de cette ville.

Tokoname avait attiré mon attention, car il s’agit de l’un des six centres historiques de la poterie. Elle est même considérée par certain comme la « capitale » japonaise de la poterie, notamment à cause de ses théières et de ses ensembles de sadō (même si la ville de Tajimi conteste aussi ce titre !). De plus, comme le temps était nuageux, et qu’il ne faisait pas trop chaud cette journée-là, j’ai pu en profiter pour arpenter vraiment toutes les rues de ce secteur. En même temps, je crois que l’incertitude de la météo a fait en sorte qu’il n’y avait pas beaucoup de gens, ce qui rendait l’expérience moins stressante. Par contre, cela a aussi fait en sorte que la quasi-totalité des ateliers et des boutiques de poterie étaient fermées, et donc que je n’ai pas eu la chance d’acheter une théière qui me plaisait.

Tout de suite en arrivant à Tokoname via la ligne de train Meitetsu, on est accueilli par un ensemble de sculptures de chats, qui désignent plusieurs voeux et aspirations de leurs artistes. L’icône du chat n’est pas annodine : c’est la « rue des Maneki-neko ». En fait, c’est qu’au-delà de sa poterie, Tokoname est aussi l’un des grands centres de production de ces petites statuettes de chats porte-bonheur. C’est d’ailleurs pour cette raison que ce film mentionné précédemment met en scène une jeune fille qui se transforme en chat !

Une fois arrivé dans le village historique de Tokoname à proprement parler, j’ai pu me promener à mon gré. Au-delà des anciennes cheminées de four qui plombent sur la ville et des nombreuses décorations faites de poteries, j’ai aussi pris le temps de visiter la maison de la famille Takita; un clan d’expéditeurs qui avait prospéré lors du passage de l’ère d’Edo à l’ère Meiji dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle. Cette maison traditionnelle comporte plusieurs artéfacts intéressants, comme une lampes à l’huile de colza encore fonctionnelle et qui avait été utilisée avant l’arrivée de l’électricité. Dans le jardin, il y avait aussi un suikinkutsu; une « harpe d’eau » qui fonctionne à l’aide de gouttelettes qui résonnent dans une caverne souterraine.

Mon escapade s’est terminé à un petit stand modeste de dango, où j’ai rencontré un très gentil couple de personnes âgées avec qui j’ai pu échanger pendant presqu’une quarantaine de minutes. Malgré leur accent parfois difficile à comprendre, c’était plaisant de les entendre raconter des histoires de d’autres voyageurs qui, comme moi, avaient décidé de s’éloigner des restaurants touristiques de Tokoname pour s’y asseoir et discuter. Je suis reparti comblé d’aussi avoir été ne mesure de leur partager quelques histoires du Québec.

J’espère avoir la chance d’y retourner bientôt et de pouvoir trouver une théière cérémonielle à mon goût !

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