Hier, j’ai visité l’Exposition Universelle d’Ōsaka. Je suis très content, car j’essayais de trouver le temps d’aller la voir depuis mon arrivée au Japon. Dans le cadre de mes études, j’ai beaucoup lu au sujet de l’organisation de l’Expo ’67 de Montréal et l’Expo ’70 d’Ōsaka, donc c’était une occasion idéale pour vivre une expérience similaire. Après tout, à quand viendra la prochaine fois où j’habiterai à proximité d’un tel évènement ?
Maintenant, je dois avouer que mon opinion de l’expérience est mitigée. De l’achat des billets à l’exploration du site, plusieurs choses peuvent être dites pour critiquer ou célébrer l’organisation et la présentation de l’évènement. Je vais donc faire deux publications sur le sujet. Aujourd’hui, je parle des choses que j’ai appréciées, mais demain je présenterai les choses qui ne m’ont pas plu. Je terminerai avec une troisième publication pour parler exclusivement de ma visite du pavillon du Canada.
Ayant une réservation pour entrer à 9h00, j’ai eu la chance de profiter d’environ deux heures au cours desquelles il n’y avait pas beaucoup de visiteurs. Ça m’a permis de visiter plusieurs pavillons, mais après l’entrée sur le site des visiteurs de 11h00, j’ai dû faire des choix. J’ai donc surtout fait l’expérience de l’Expo en marchant sur le site et en allant voir l’architecture extérieure des pavillons. La vaste majorité de ces structures étaient très impressionnantes. J’ai pris plusieurs photos, mais je partage ici quelques pavillons dont l’aspect m’a été le plus frappant.

Le pavillon de l’Irlande a été le premier que j’ai visité. Bon, c’est aussi le premier qu’on aperçoit si on suit le chemin central à partir de l’entrée… L’intérieur était un peu décevant, mais je suis content de l’avoir visité. En fait, j’ai récemment passé une entrevue avec une autre école de langue (pour arrondir mes fins de mois) dont le propriétaire vient de l’Irlande. Ça me fera certainement un bon sujet pour notre prochaine discussion ! Mais l’Irlande est aussi un pays sur lequel je suis en train de lire, donc ce n’est pas comme si ma visite s’est perdue.

Maintenant, je ne sais pas si c’est à cause de mon niveau relatif de fatigue vers la fin de ma visite, mais le pavillon que j’ai trouvé le plus intéressant et que j’ai préféré visiter était en fait le deuxième que j’ai fait : celui de la Malaisie.


Honnêtement, ce pavillon « principal » m’est apparu comme celui qui a le plus compris le but d’une exposition universelle. Il présentait des éléments de la vie quotidienne des Malaisiens, mais aussi la culture, les arts, et les innovations du pays. Ce fut très captivant de voir comment tout a été rassemblé pour peindre un portrait de ce pays qui, bien franchement, ne me captivait pas vraiment avant ma visite. J’irais même jusqu’à dire que ma visite du pavillon m’a donné le goût de visiter ce pays !
Mais qu’en est-il des autres pavillons ? En fait, il y a plusieurs pavillons que j’ai vus de l’extérieur seulement, notamment parce que, quand on n’a qu’une journée pour visiter, il faut faire des choix. Je partage donc ci-dessus quelques pavillons que je n’ai vu que de l’extérieur, mais que j’ai néanmoins trouvé intéressant.

Le pavillon de l’Arabie Saoudite, vu depuis le Grand anneau. Sa structure vise à reproduire la formation urbaine des villes traditionnelles. C’est l’Arabie Saoudite qui accueillera la prochaine exposition universelle, à Riyad, en 2030.

Le pavillon de la Thaïlande, qui utilise un jeu de miroir pour créer une symétrie intéressante. C’est probablement celui dont j’ai trouvé la composition la plus frappante. Mais c’était aussi un de ces pavillons pour lesquels il fallait, malheureusement, gagner une réservation à travers un système de loterie.

Le pavillon de la Serbie en est un autre que j’ai bien aimé, notamment parce qu’il a réussi à incorporer la nature de façon intéressante dans sa conception. J’aurais bien été le visiter, mais la file était très longue, et les quelques pavillons adjacents comme celui du Cambodge, de l’Algérie et du Chili n’avaient pas d’attente. J’ai donc été vers ces plus petits pavillons à la place.

Le pavillon du Turkémistan, à gauche, m’a été présenté par plusieurs de mes élèves comme un pavillon qu’il fallait absolument voir, mais je dois avouer que cet engouement partagé est sûrement à voir comme la raison pour laquelle la file d’attente était si longue… Quand j’y suis arrivé pour le voir, cela faisait déjà quatre heures que j’étais sur le site, et je commençais à être fatigué, donc je n’ai pas rejoint la queue.
Je regrette un peu, car cela aurait été un bon point de discussion avec les élèves en question, mais ma publication de demain devrait expliquer pourquoi l’envie m’échappait.
Vous comprendrez, je crois, que le thème récurrent de cette journée est que les files d’attente étaient souvent trop longues. C’était le cas pour la vaste majorité des grands pavillons. C’est pour cela que j’ai jeté mon dévolu sur les plus petits. Et je dois avouer que j’ai été très satisfait d’être poussé dans cette direction malgré moi.
D’abord pensée comme une sortie pour aller voir ce que les pays qui m’intéressent, comme la France et l’Allemagne, ont fait, ma visite à l’Expo s’est transformée en une façon pour moi de découvrir des pays pour lesquels je n’ai jamais vraiment eu d’intérêt. Considérant que le sujet de l’Expo est le développement durable, ce fut aussi une manière de lever le voile sur certains préjugés qu’on développe, malheureusement, en ce qui concerne certaines régions du monde comme l’Afrique et l’Asie centrale.

Pour cette raison, mes pavillons préférés étaient bien souvent ceux des « Commons »; ces grands espaces intérieurs collectifs où plusieurs pays sont regroupés pour offrir une exposition et un petit espace marchand avec des produits typiques de leur pays.
Comme ils sont moins fréquentés, ils sont aussi parfaits pour échanger avec des gens de partout dans le monde, qui viennent simplement pour faire connaître leur culture. Les Commons ont aussi été un endroit assez intéressant pour découvrir les petits états insulaires. J’ai appris l’existence de certains pays, ce qui en dit beaucoup considérant que je m’intéresse à l’histoire.

De ces petites expositions, celle que j’ai préféré était celle de la Macédoine du Nord. Ce pays n’a jamais vraiment attiré mon attention, mais j’ai découvert que Kenzo Tange, un architecte japonais que je tiens en haute estime et qui a d’ailleurs contribué à l’Expo’ 70, avait participé à la reconstruction de Skopje suivant un tremblement de terre en 1963.


En conclusion, j’ai bien apprécié la découverte culturelle rendue possible par l’Exposition Universelle. Ce fut une très belle expérience qui n’a fait qu’alimenter encore plus mon désir d’en apprendre davantage sur le monde et ses cultures. Je crois donc que l’évènement a réussi son but premier, en ce qui me concerne.
Mais, il y avait des problèmes majeurs qui doivent être adressés. Demain, je vous expliquerai toutes ces petites choses qui ont joué contre mon appréciation de l’évènement !



