Hier, je suis retourné à l’Expo, tel que j’avais planifié. Je suis bien content, car cette fois-ci, j’ai réussi à obtenir une réservation pour un des pavillons prisés : celui du Kansai. Ce fût très intéressant de voir les préfectures de ma région mettre de l’avant leur culture, et j’ai certainement pris en note quelques idées de voyages !

Pour cette deuxième visite, je me suis préparé davantage. Je dosi avouer que je regrette ne pas avoir mis de côté le machisme qui me restreignait d’utiliser un parasol. J’avais aussi préparé un petit repas, en plus d’avoir emmené plus d’eau que la dernière fois.

Malheureusement, comme lors de ma première visite, les grands pavillons comme ceux de la France et de la Grande-Bretagne étaient trop en demande, avec des temps d’attente pouvant aller jusqu’à trois heures en début d’après-midi. Par contre, j’ai quand même eu la chance de visiter quelques pavillons avant l’arrivée des foules. Notamment, j’ai été voir les pavillons de la Chine, de la Suisse et de la Belgique.

De ceux-ci, le pavillon de la Chine a été le plus impressionnant, surtout à cause de son allure plus proche d’un musée. C’était une lettre d’amour aux relations sino-japonaises, en plus de montrer comment la Chine a évolué en tant que société. La présentation finale d’un court film sur le quotidien chinois avait des allures propagandistes, mais c’était quand même bien de pouvoir en tirer quelques leçons sur les choses importantes aux yeux de gens qui habitent les différentes régions de la Chine.

Mais si la Chine a présenté une exposition complète et compréhensive, le concept plus simple du pavillon Suisse est aussi venu me chercher : celui-ci jouait autour d’une thématique de devoir protéger l’eau et les glaciers. Bon, en réalité ce n’est pas le seul pavillon à utiliser cette idée, mais j’ai trouvé que c’est celui de la Suisse qui l’a interprété d’une des meilleures façons. L’allure sobre du pavillon cache une belle petite exposition sur les sciences suisses… et à la fin on peut prendre une photo avec les personnages de la série animée Heidi, fille des Alpes (1974) !

De ces trois, le pavillon de la Belgique a été le plus décevant. C’est surtout qu’il est beaucoup trop grand pour ce qui y est présenté et, comme je l’ai dit dans mes précédentes publications, je n’ai pas vraiment d’intérêt pour les pavillons qui ne font que présenter des films moralisateurs sur un écran… On se retrouve à marcher beaucoup pour, au final, ne pas voir grand chose. Au moins, l’attente n’était pas longue, et à l’entrée on recevait un Biscoff ?

Évidemment, j’ai vu d’autres pavillons. J’ai aussi découvert quelques pavillons que je n’avais même pas vus la première fois, ce qui m’a surpris considérant que je croyais avoir fait le tour de l’endroit. En particulier, j’ai trouvé un pavillon de Commons que je n’avais pas exploré la dernière fois, et donc ce fût une bonne façon pour moi de prendre une pause en discutant avec des gens de plusieurs pays. La personne qui s’occupait du kiosque du Pakistan avait de la famille au Québec, et donc nous avons échangé pendant presque une dizaine de minutes !

Et, parlant de discussion, un de ces pavillons que j’ai découvert est le Dialogue Theatre. Même s’il fallait des réservations, il y avait quelques disponibilités pour les gens qui n’en avaient pas et j’ai réussi à y entrer. Ce pavillon était une expérience bien différente : pensée par la réalisatrice Naomi Kawase, ce pavillon prend un thème différent chaque jour et il encourage la discussion entre ses participants. Construit à l’aide de morceaux d’une vieille école qui allait être démolie, le pavillon nous offre une sorte de salle de classe dans laquelle nous sommes invités à échanger et à apprendre sur la vie des autres participants. Évidemment, c’est une expérience difficile, voire impossible si vous avez de la misère à parler en japonais. J’ai eu de la difficulté à m’intégrer dans les discussions, mais j’ai quand même apprécié l’expérience.

À la fin, nous sommes emmenés dans un théâtre où une personne de la foule est choisie pour échanger sur un sujet avec une personne choisie par la réalisatrice à travers des interviews qui datent d’avant le début de l’exposition. C’est un court échange, qui peut porter sur tout et sur rien. Mais c’est intéressant de voir ces deux vies prendre contact et, par la suite, se séparer et continuer de se développer à leur propre manière. C’est un message qui m’a particulièrement touché, et j’ai trouvé que c’était une bonne manière de conclure ma présence à l’Expo.

Je termine cette publication en disant que j’ai récemment été engagé dans une deuxième école de langue, plus proche de chez moi. Je vais maintenant recommencer à pouvoir économiser de l’argent pour continuer mes voyages à travers les différentes préfectures. D’ici quelques semaines, je devrais donc pouvoir vous partager d’autres photos et anedcotes de visite, comme ce fût le cas dans les premières semaines de mon arrivée au Japon !

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