Quand on décide d’habiter dans un autre pays, comme je l’ai fait, une des choses les plus difficiles est de s’intégrer à la société d’un point de vue interpersonnel. Certes, il est généralement facile de se trouver un travail et de s’intégrer économiquement, mais pour ce qui est de se trouver des amis, c’est un peu plus ardu.
Au Québec, il y a cette idée qu’une personne immigrante ne peut réellement commencer à s’intégrer à la société que quand elle est invité à un évènement social par des Québécois. C’est le signe que cette personne a quitté son cercle personnel, son cocon ethnique, pour nager dans des eaux complètement différentes. La « première invitation » est souvent vue comme le rite de passage pour toutes les familles qui cherchent à s’installer au Québec.
Cette semaine, j’ai été invité à souper chez mes collègues de travail. Ceux-ci sont des Français installés au Japon depuis longtemps, et donc cette situation n’est pas tout à fait l’équivalent de ce que je viens de présenter comme idée de l’intégration d’un immigrant tel que moi, mais c’est tout de même plaisant de savoir que je commence à me structurer un réseau social, même si c’est avec d’autres expatriés. Du moins, à travers eux, je vais certainement être en mesure de rencontrer d’autres personnes, et par conséquent d’aussi avoir la chance de me faire des amis Japonais. C’est un peu comme un rite de passage, au final.

Et à ce sujet, sur le chemin j’ai décidé de faire une petite visite du Nakayama-dera, un grand complexe de temples situé à Takarazuka. Celui-ci est surtout axé sur l’offre de cérémonies pour célébrer le « 7-5-3 (shichi-go-san) », un rite de passage qui se déroule tous les 15 novembre et qui célèbre les enfants. Ce festival, qui peut être observé partout à travers le Japon et pas seulement à Nakayama-dera, encourage les parents à célébrer leur fille âgée de trois ou sept ans, et leur garçon âgé de cinq ans. Ce n’est pas le même rite de passage, mais je trouvais la connexion assez symbolique pour en parler !
Les temples de Nakayama-dera sont très beaux ; on voit que c’est un complexe qui est encore fréquenté et soutenu par un grand nombre de personnes. Notamment, j’ai bien aimé les peintures et les décorations extérieures. Le temple exude une beauté artistique traditionnelle qui ne s’est pas nécessairement perdue, mais qui me semble être de moins en moins mise en valeur. On peut aussi voir que c’est un temple calme et invitant. J’aimerais y retourner au printemps, autour de février, car on m’a dit que c’est un endroit idéal pour profiter de la floraison des abricotiers.







