Ahh, cette chère 2025… une année que je marque comme étant charnière pour mon développement personnel.

Elle a été chargée : beaucoup de changements importants se sont produits. Évidemment, le plus significatif reste mon déménagement au Japon. Par contre, cela n’implique pas que les autres changements, souvent plus petits, doivent être éclipsés !

D’une façon plus générale, cette année je suis heureux d’avoir appris à apprécier davantage la beauté du monde naturel. Sans toutefois me reclure, j’ai trouvé une certaine paix dans ces moments que je passe seul, à profiter du moment. J’ai aussi passé beaucoup plus de temps à l’extérieur, à marcher et à contempler les arbres, les animaux, le vent, et les ruisseaux. Aussi, j’ai redécouvert un plaisir pour le dessin, mais aussi pour la lecture ces derniers mois. J’espère les conserver en 2026.

En ce qui concerne ma carrière, mes objectifs ne se sont que précisés davantage en 2025. D’un point de vue professionnel, j’ai non seulement changé d’employeur au début de l’année, j’ai aussi eu ma première charge de cours à l’université. Cette dernière expérience était un jalon important pour moi, mais elle m’a permis de réaliser que je préfère davantage enseigner aux jeunes dans un contexte scolaire régulier, bien que je n’exclue pas de donner un cours de temps en temps une fois de retour au Québec, si l’opportunité se présente.

En même temps, j’ai aussi continué de consacrer du temps à mes études. Certes, mon doctorat n’est pas encore terminé, mais celui-ci a grandement avancé ! Je crois être en mesure de soumettre ma thèse pour évaluation à l’automne 2026, ce qui est motivant. J’ai aussi finalement terminé mon certificat en Sociologie que j’avais entamé en 2021, à la suite de quoi j’ai immédiatement commencé un certificat en Études québécoises. Après plusieurs années à bouder le Québec, j’essaie finalement d’en apprendre plus celui-ci depuis la fin de 2024.

Ensuite, mcontacts plus fréquents avec les arts et la culture en 2025 m’ont permis de prendre davantage conscience de la beauté humaine ; de ce que nous sommes capables de faire pour mettre un sourire sur le visage des autres. Honnêtement, enseigner est ma vocation, mais je n’exclue pas d’un jour travailler pour un service culturel quelconque ! En fait, depuis 2024 une passion pour les cultures s’est allumée en moi. J’ai longtemps été attiré par celle du Japon, principalement à travers mon intérêt pour l’animation et l’histoire de ce pays, mais on dirait que d’avoir étudié cette culture pendant si longtemps et maintenant d’être en grande proximité avec celle-ci, j’en suis venu à vouloir en explorer d’autres.

Je dois avouer que l’Exposition Universelle a contribué à nourrir ce sentiment. Quelque chose m’interpelle à en apprendre plus sur d’autres pays, probablement parce que je suis en quête de cette beauté humaine que la culture permet de véhiculer. C’est pourquoi un des projets que j’aimerais faire en 2026 est de toucher aux cinémas, littératures, cuisines et musiques du monde, même si seulement de façon superficielle.

Maintenant, on est nombreux à se lancer dans des résolutions à chaque année, et presque aussi nombreux à ne jamais les respecter au-delà d’un mois ou quelques jours… Le tout rend l’exercise plutôt futile en apparence, mais je crois qu’il reste important de se donner une idée des choses sur lesquelles on veut travailler, même si finalement nous le ferons souvent de façon moindre à ce que nous imaginions.

Cette année, en ligne avec mon but d’exploration culturelle, j’aimerais me remettre à l’apprentissage des langues. Apprendre le japonais est plaisant, mais je suis rendu à un niveau que je considère confortable et j’aimerais maintenant aller vers autre chose, sans pour autant l’abandonner. J’ai pensé à me relancer dans l’espagnol ou l’allemand; des langues que j’ai étudiées quand j’étais au cégep, mais que j’ai, depuis, oubliées. L’espagnol, du moins, me sera certainement utile une fois mon retour au Québec. J’ai aussi pensé au mandarin et au coréen, mais ce sont des langues difficiles et j’aimerais quelque chose de plus simple après le japonais… C’est à voir ! Je vais prendre le mois de janvier pour explorer ces quatre langues et voir celle qui me parle le plus.

Ce désir grandissant d’explorer d’autres cultures vient, cependant, avec un problème… j’ai commencé à me lasser, lentement, de l’animation japonaise (les anime) et les manga; ce domaine culturel qui m’a longtemps défini et qui, encore aujourd’hui, est au cœur de mes recherches. Cette année, j’ai regardé beaucoup moins de séries que je l’avais fait les années précédentes… En fait, on dirait que je suis rendu à un point, je crois, où l’investissement dans une série m’épuise.

Certains pourraient croire que c’est parce que je suis rendu « trop vieux », mais en réalité j’aime encore les anime. C’est un intérêt qui reste principal à mes yeux. Plutôt, on dirait qu’il y a constamment cette pression de regarder les séries avec un regard critique approfondi, par soucis de peut-être pouvoir en faire quelque chose dans le cadre de mes recherches. Mais, ce n’est pas une façon adéquate d’apprécier l’art. C’est donc plutôt l’aspect académique qui s’est lié à mon amour pour l’animation japonaise depuis la maîtrise qui commence à peser.

À cela se rajoute certainement une fatigue liée au fait qu’après avoir vu plus de 1000 séries différentes, j’en suis à toujours chercher quelque chose de nouveau. Simplement, tout me semble similaire à quelque chose d’autre, ou fait avec très peu d’attention ou d’originalité. Pour 2026, je veux donc essayer de retrouver cet amour de l’animation japonaise en élargissant mes horizons sans nécessairement sentir ce besoin de toujours lié une série à mes propres recherches sur l’animation.

Et ma façon de faire cela peut sembler contre-productive, mais jusqu’à présent elle porte fruit : je m’intéresse beaucoup plus aux films. J’écoute des films d’ailleurs, des films en prises de vues réelles et des films d’animation 3D d’autres pays que le Japon. En effet, ces deux derniers mois j’ai regardé La Baleine (Aronofsky, 2022), Intouchables (Toledano et Nakache, 2011), Le Verrier (Riaz, 2024) et, plus récemment, K-Pop Demon Hunters (Kang et Appelhans, 2025). Le tout me permet d’altérner avec les anime, et donc de repousser cet épuisement que je ressens. C’est aussi un pas de plus dans cette idée de découvrir d’autres cultures !

D’ailleurs, j’ai en tête un nouveau projet d’écriture qui devrait prendre forme bientôt sur ce site, lié justement à cet intérêt pour les films que je tente de développer. En effet, bien que je désire conserver la structure de journal de mon blog, je n’exclue, pas de publier des critiques des films que j’ai vus et que j’ai appréciés. vous devriez, par exemple, voir quelques-unes de ces critiques apparaître dans les prochains jours !

Au-delà ce ces considérations variées, il y a l’éléphant dans la pièce : mon déménagement au Japon. Pour être bien honnête, même si cela fait déjà huit mois que je suis ici, je suis encore en mode adaptation. C’est un pays assez fermé, donc il est difficile d’effacer ce sentiment que je reste un touriste malgré mon statut de résident et de travailleur temporaire.

En fait, « touriste » est même un terme inadéquat : les salaires sont si bas qu’ils ne permettent pas de vraiment profiter autant que ceux et celles qui voyagent réellement. On pourrait dire qu’il est possible de profiter du Japon à petit budget, mais en réalité, la hausse du coût de la vie et la valeur en chute du yen rendent le tout très difficile. Le prix des transports et de la nourriture jouent un rôle considérable dans la budgétisation d’une éventuelle activité. C’est surtout le cas quand nous cherchons à voyager en dehors du Kansai. Heureusement, j’ai eu une augmentation et un peu plus d’heures avec une des deux écoles où j’enseigne, donc j’ai espoir que je vais pouvoir voyager un peu plus en 2026. Je prépare aussi un voyage en Corée du Sud et en Chine, qui sera à faire d’ici 2027 !

Le besoin d’adaptation susmentionné n’est pas sans embûches : les frustrations se cumulent alors que je continue de comparer trop de choses avec le Québec. Évidemment, je suis conscient que le Japon ne me doit rien; c’est à moi de faire les efforts pour m’intégrer. Mais le climat actuel rend la chose difficile, au-delà de connexions superficielles. Malgré tout cela, je ne regrette nullement d’être venu y vivre. En fait, de venir au Japon m’aura permis de préciser mes objectifs et de réaliser quelques choses à mon sujet qu’il m’aurait peut-être été impossible de réaliser quand je restais comblé dans mon statu quo. Je compte bien renouveler mon visa de vacances-travail en avril, mais j’anticipe déjà de retourner au Québec autour de la fin de 2026.

Si vous vous êtes rendu à la fin de ce très long message, j’aimerais terminer en vous remerciant, vous les quelques lecteurs qui continuez de consulter mes publications. Ce blog a été lancé avec comme simple but d’être un endroit où je pourrais coucher mes idées à l’écrit sans que celles-ci soient lues, mais c’est toujours plaisant de voir que vous y prenez plaisir; que ma voix ne se perd pas complètement dans un abysse vide de sens ! À une autre belle année ensemble ! ~

articles récents